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1 Rue Lapermenade, 47300 Bias
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Tomatec
Tomatec à Bias dans le Lot et Garonne

Tomatec, la tomate depuis quatre générations à Bias

Chez les Hollaar, la culture de la tomate est une tradition familiale. Elle remonte à l’entre deux-guerres, quand les premiers membres de la famille d’origine suisse se sont installés comme agriculteurs dans le Lot-et-Garonne.

“On récupère entre 80 et 90 % de l’eau qu’on utilise”

“Mes aïeux sont venus en France après la première guerre mondiale et ont ramené quelques techniques agricoles de leur pays d’origine. Ils ont fait partie des premiers dans le Villeneuvois à cultiver la tomate de la sorte, se remémore Philippe Hollaar, 66 ans, le fondateur de Tomatec aujourd’hui à la retraite. Ensuite, mon père, lui d’origine néerlandaise, est arrivé dans l’Hexagone après la seconde guerre mondiale et a épousé ma mère, dont la famille était propriétaire de l’exploitation. C’est à partir de la fin des 1960 que les premières serres sont apparues chez nous.”

“Aujourd’hui, il y en a quatre pour une superficie de 26 500 m2, soit environ trois hectares, ajoute Jonas Hollaar, son fils âgé de 30 ans qui a repris l’affaire en 2017. La plus ancienne date des années 1980 et la plus récente a ouvert en 2020. Travailler sous serres nous permet de récupérer entre 80 et 90 % de l’eau qu’on utilise. On fait une économie importante par rapport à des cultures plein champs ou pleine terre.”

Le fiston, son diplôme d’ingénieur agricole en poche, a hérité d’une des plus grosses exploitations sous serres du Grand Villeneuvois. Une transition qui “s’est faite normalement” se souvient le patriarche, qui même retraité continue d’aider son garçon à la ferme. De son côté, Jonas se considère comme chanceux d’avoir pu reprendre derrière son père. “Reprendre des exploitations agricoles à l’heure actuelle, c’est très compliqué. Au niveau financier, notamment avec les banques, ce n’est pas facile pour les jeunes qui se lancent”, précise le trentenaire.

Plombé par la hausse du prix du gaz

Aujourd’hui, l’entreprise de Bias, qui travaille avec la coopérative “Cadralbret” et le distributeur “Rougeline”, produit entre 25 et 40 kg de tomates au m2 et réalise un chiffre d’affaires annuel de 2,5 millions d’euros. Employant une quinzaine de salariés permanents, Tomatec fait également appel à 40 ou 50 travailleurs temporaires. Jonas Hollaar a également investi récemment près de deux millions d’euros dans un système de cogénération. Cette sorte d’imposant groupe électrogène, qui fonctionne au gaz, permet à la fois de produire de l’électricité (l’équivalent de l’énergie consommée par 3 000 foyers) et de récupérer la chaleur de cette production de courant pour alimenter les serres.

“Ça me permet surtout de chauffer mes serres moins cher, affirme Jonas. C’est un gros investissement qui se remboursera de lui-même pendant une quinzaine d’années. On y trouve notre compte même si, en ce moment, le développement de l’entreprise est fragilisé par l’augmentation du gaz. Son prix a été multiplié par dix depuis l’an dernier. Il est passé de 15-20 € le mégawatt à 185 € le MW. Sans compter les engrais et les matières premières qui ont aussi flambé. On avait des projets de développement et de modernisation qu’on a dû mettre sur pause. Vu la géopolitique actuelle, on va plutôt essayer de préserver ce qu’on a déjà.”

Valentin Vié

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